Carnet de route

OBIOU

Le 24/07/2022 par Capezzali Jean-pierre

Je ne connais pas l’Obiou… Pas grave, dimanche séquence découverte, je le propose à l’agenda.

Nous espérions  être quatre, nous ne serons que trois pour un grand huit initiatique sur les flancs des deux Obiou.

Un peu fainéants nous ne partons qu’à 06.30, la chaleur sur ce sommet qui absorbe la canicule depuis plusieurs jours ne nous fera aucun cadeau, d’autant que l’itinéraire ne comporte aucune section ombragée.

Trente minutes d’échauffement sur la voie normale et nous voilà au pied de la raide montée vers le petit Obiou dans laquelle sept personnes nous précèdent. Un groupe devant nous dans les cheminées terminales, voilà de quoi à regretter un départ tardif… Se lever tôt et/ou marcher plus vite, voilà un vieil adage qu’il ne faut pas négliger, heureusement leur itinéraire n’est pas le plus judicieux  et quelques éboulis entament leur vigueur. Nous débouchons sur la crête et enchaînons rapidement dans une traversée de gradins dévoluards. Où est donc la clé de la voiture ? Un quart d’heure de perdu dans la précipitation.

Mes équipières motivées me permettent de faire le trou, nous serons donc devant jusqu’au col de la voie normale.  Direction la faille vers « les chatières », un caillou glisse discrètement sous mes pieds et bien évidement ricoche sur un tibia… Dépité par ma maladresse, j’attends que la victime retrouve ses esprits et reparte malgré la douleur. Deuxième quart d’heure…

Nous voilà au pilastre, un rapide conciliabule et nous décidons de persévérer sur l’itinéraire initial en direction « des feuillets ». Beau laminoir que ce premier feuillet, une  « ranfougne » peu engageante de prime abord, mais bien dotée en prises à défaut de nombreux pitons.

Ma première de cordée enlève le passage et me laisse la main pour le deuxième « feuillet ». Où est ce fichu piton ? Le temps de bricoler un relais sérieux en dégainant friend et coinceur, le troisième quart d’heure s’envole… 

Voilà le sommet, pause et photos avant de filer chercher les « chatières » pour la descente. Fichtre !...  La faille est de plus en plus étroite, à moins que mon tour de taille…

Col de la voie normale, la première boucle est bouclée, la seconde le sera bien plus bas avant le mauvais pas.

Nous retrouvons la compagnie des vaches et le sentier qui va avec, le dernier quart d’heure avant la voiture.

Belle journée pour trois itinéraires et la moitié de la voie normale, longue journée, d’autant que la gestion des délais n’a pas été optimale… Mais l’Obiou n’est plus un inconnu.

Merci les filles et bravo, malgré mes maladresses et contre temps divers.

JPC.

PS : Bravo également à ce « pauvre » chien entraîné, contre son gré, dans l’ascension des chatières par des propriétaires peu attentifs à la sécurité de leur fidèle compagnon.